Bruxelles – Ce 22 juin 2014, deux bus d’une délégation italienne de militant-e-s, devaient rejoindre la Caravane européènne des sans-papiers, refugié-e-s et migrant-e-s à Bruxelles, pour une semaine d’actions à l’occasion de la tenue du sommet européen. La première délégation a été bloquée une première fois à la frontière suisse puis controlée à la frontiére italo-francaise par la police de Chamonix Mont-Blanc. Cinq personnes ont étés arretées. Après six heures de détention au commissariat de la ville, ils/elles ont finalement étés relaché-e-s, à la condition de ne pas continuer leur trajet et de rentrer a Turin. Le reste des passager-e-s du bus continue sa route vers Bruxelles tandis que la seconde délégation italienne a rebroussé chemin, craignant de nouvelles arrestations.
La police italienne, informée de l’arrivée des délégations, a confirmé avoir contacté ses collègues suisses et francais afin d’empecher le passage des délégations.
Dans la nuit du 21 au 22 juin, la première délegation venue en bus de Turin, s’est vu refuser le passage de la frontière italo-suisse par un nombre important de policiers et douaniers suisses. Le bus a dès lors été bloqué et investi par des agents de police. Durant trois heures, les passager-e-s, contraint-e-s de rester en position assise à l’interieur du bus ont alors été soumis-e-s à controle d’identité. Après l’établissement d’une liste de tous-tes les passager-e-s, la police leur a finalement ordonné de faire demi-tour.
L’ensemble de la délégation, déterminée à rejoindre bruxelles, a alors décidé de sortir d’Italie par la frontière avec la France. Arrivé-e-s au poste frontalier de Chamonix Mont-Blanc, les militant-e-s étaient déjà attendu-e-s par les policiers francais. S’en suit une heure de controle d’identité de l’ensemble des passager-e-s, à la suite de laquelle cinq d’entre eux-elles ont été arreté-es et transporté-e-s au commissariat. La police francaise a légitimé ses arrestations sous pretexte d’expiration des titres de séjours en question. Les cinq personnes arretées détenaient pourtant une carte de renouvellement de leurs titres de séjour leur permettant de circuler librement au sein de l’espace Shengen. Après six heures de détention, les détenu-e-s ont enfin été relaché-es, à condition de ne pas poursuivre leur route jusqu’à Bruxelles, et de rentrer immédiatement à Turin.
Les autres passager-e-s de la première délégation italienne continue leur route malgré les menaces de la police francaise. Alertée des arrestations, la seconde délégation a d’ores et déjà rebroussé chemin, de crainte de connaitre, elle aussi, des arrestations arbitraires.